Voyage sur le SS Nordik Express

du 26 Septembre au 2 octobre 2006

par

Robert Landry

 

 

 

 

C’est ce paysage que nous avons vu à peu près tous les soirs. Il est beau notre fleuve St-Laurent quoique dans ce coin là, c’est plutôt le golfe St Laurent.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je vous présente notre beau capitaine. Je trouve qu’il ressemble à Valentino avec ses cheveux lissés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous voilà à Anticosti. C’est pas possible le nombre de chevreuils dans ce coin. Les jardins doivent être clôturés pour les protéger des chevreuils.

 

 

 

Toujours à Anticosti, remarquer la grosseur du bois, petit n’est ce pas, pourtant ce n’est pas un bois jeune; il est vieux, à cause du climat ça prend énormément de temps à pousser. À la vitesse où le bois sort, un jour les chevreuils vont vivre dans le village, il n’y aura plus de forest.

 

 

 

 

 

Natashquan, beaucoup d’autochtones embarquent, comme il n’y a pas de route le bateau où l’avion demeure le moyen de transport. En hiver, c’est mieux; il y a la motoneige et les 4 roues. Les jeunes sont heureux et joyeux. Ils vont au village la Romaine où ils vont retrouver la famille, il y aura une noce et tous les Innus (Montagnais) se sont donnés rendez-vous.

 

 

 

 

 

Romantique mais froid. Dans ce coin de pays la terre est rare; c’est plutôt de la roche et du roc entouré de marais. C’est un climat difficile mais très beau, le dépaysement est garanti.

 

 

 

 

 

 

 

Nous avons rencontré M. Nadeau qui va lui aussi à la Romaine pour les noces; il était très heureux de retrouver les membres de sa famille.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voilà ce que la nature peut sculpter. Il y en a beaucoup dans ce coin là mais c’est un peu loin pour aller chercher ces trésors.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Petite église toute simple mais combien belle.

 

 

 

 

 

 

Passons les rigolets, c’est un amas d’îles et de récifs. Ça prend un bon capitaine pour se promener à travers ces embûches et nous mener à  bon port. Arrivons finalement à St-Augustin. Drôle à dire, il n’y a pas assez d’eau pour nous amarrer, un quai a donc été construit plusieurs kilomètres plus loin et le gouvernement du Québec fournit un bateau qui fait la navette entre le quai et le village.

 

 

 

 

 

 

 

 

Exemple de végétation, du lichen et autres plantes du nord, même les roches sont de toute sorte de couleurs. C’est très beau.

 

 

 

 

 

 

 

Nous sommes à la Tabatière, les Smith nous font faire un tour de l’endroit, le paysage est à voir. Monsieur ne parle que l’anglais, Madame parle le français. À eux deux, ils font faire un tour où les anglais et les français sont satisfaits.

Pour obtenir son permis de ‘’taxi’’ Monsieur a du passer le même test que les chauffeurs de Montréal. Pas facile pour quelqu’un qui ne parle pas français. Monsieur n’a pas réussi le test mais Québec lui a quand même donné un permis ‘’temporaire’’ pour une durée de 5 ans. Quelques images de ce coin du Québec.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le village, ça ne paraît pas, mais nous sommes sur la route 138.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A  l’autre bout du village nous avons trouvé cette annonce.

Pas trop de monde.

La paix assurée.

 

 

 

 

 

 

 

 

LA ROMAINE

C’est le village où sont attendus les autochtones car il y aura un mariage samedi.

 

Tout le monde veut descendre du bateau en même temps. Sur le quai, gros rassemblement, on attend de la visite.

Une surprise nous attend : près d’un autobus, un jeune homme tiens une pancarte où on y lit visite guidée.  Pas question de refuser une offre pareille. On embarque.

 

 

 

 

 

Nous traversons le village, qui est très propre. On nous amène près d’une tente où s’affairent des femmes. Il semble que le tour s’arrête là. Les femmes sont en train de pétrir une pâte. On nous explique que ce sont des beignets et que nous sommes bienvenus d’y goûter, ce que nos faisons avec joie. C’est très bon.

 

 

 

 

 

 

 

Plus loin une femme pétrit aussi une pâte; elle est en train de faire du ‘’banik’’ espèce de pain cuit dans le sable chaud.

 

 

 

 

 

 

 

Ci-dessous le pain est cuit. Il est plein de cendre, pas très appétissant.

 

Madame va tout gratter avec son couteau et miracle on voit apparaître un pain qui lui est appétissant.

 

 

Tel que prévu le mariage aura lieu samedi. Il y aura environ 1000 invités. Tous les villages voisins seront  présents. Surprise, il y aura deux buffets, la raison : la plupart des jeunes préfèrent la nourriture de la ville. Il y aura donc un buffet traditionnel et un autre moderne (sandwich, hot dog etc.) Pas loin d’où nous sommes il y a foule, je m’informe. C’est la cour ambulante; intéressé, j’y vais. Un policier m’interpelle, je lui dis que je désir voir ce qui se passe en dedans. Il ne répond pas, j’entre, très rudimentaire que cette cour: une grande table au milieu où siège le juge. De chaque coté, une petite table, une pour la couronne l’autre pour la défense. Le juge a l’air d’un homme réservé et sage. Il n’a pas l’air sévère.

Les avocats eux sont jeunes et fiers, dans leur grande toge noire, ils ont l’air de corbeaux prêts à tout dévorer. J’en aurais peur. À leurs habits, bas de pantalons, souliers fatigués, je sais que ce sont de jeunes avocats qui débutent dans le métier. Les accusés, tous des jeunes sont assis de chaque coté près des murs. On dirait un aréna où le spectacle se déroule au centre. Une interprète me salut et me demande si elle peut m’aider. Elle m’explique: elle est là pour traduire et expliquer aux accusés ce qui se passe. Ce qui va leur arriver. C’est triste de voir que tout est sous le contrôle des blancs.

 

TÊTE À LA BALEINE :

 

 

 

 

Vous remarquerez que le monsieur est habillé chaudement. C’est la différence entre les gens du sud et ceux du nord. La dame nous a fait visiter le coin. Des côtes, des côtes et encore des côtes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’église est très belle.

 

Ici le prêtre est noir. Faut le faire! Ça nous prend maintenant des africains pour les offices. À part le havre, il est le seul sur la côte. Lorsque les gens veulent voir un prêtre, ils doivent en assumer les coûts.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lorsqu’il y a urgence et qu’il faut transporter les gens, l’hélicoptère est utilisé. Pour se rendre à l’hélicoptère ça prend un transport, le voici.

 

 

 

 

 

 

 

 

BLANC SABLON

Arrivons le soir, il fait noir.

Prenons un taxi pour faire le tour de la ville. Il y a un quartier français et un autre anglais. Le taxi nous mène jusqu’à la frontière du Labrador, nous prenons une photo.

 

HARRINGTON HARBOUR

 

Arrivons tard, tout est fermé. Le centre de la santé est très gros. Il y a aussi un héliport. Ça prend des trottoirs de bois, car tout est construit sur le galet. (C'est ici que le film «La grande séduction» a été tourné.)

Nous venons de sortir de la mer, il était temps. C’est froid, venteux et la mer ne semble pas contente, elle nous brasse à plein. Dire qu’il faut retourner sur le bateau se faire brasser. Faut le faire! Je retourne à bord, c’est trop froid.

 

Samedi départ de Havre St Pierre; les vents sont forts et il fait froid. La mer est sortie de sa torpeur. Elle est maintenant menaçante. En avant du bateau, je vois les vagues qui passent par-dessus la timonerie. Tant que nous somme au grand air, pas de problème .A l’intérieur par contre, ça brasse beaucoup et plusieurs ne sont pas bien. C’est comme ça toute la journée et toute la nuit. Quelqu’un a dit : «si ça continue, on va voir des poissons passer devant les hublots». Je commence à croire qu’il a raison.

Dimanche, le vent s’est calmé. Le soleil nous réchauffe et la mer sans être totalement endormie n’est pas très vigoureuse. Nous apprécions.

 

Quelques notes ramassées ici et là.

Basse Côte Nord : 10% francophones, 20% autochtones, 70% anglophones

Santé : Il y a un dispensaire à chaque village. Les infirmières sont essentielles et accomplissent un travail fantastique. Plusieurs villages ont un héliport pour les urgences.

Urgence : L’avion hôpital du Québec existe toujours mais il fonctionne avec une cédule. La plupart du temps les urgences se règlent en utilisant les hélicoptères.

Ranger : Vous connaissez, j’en avais entendu parler au Yukon mais je ne croyais pas qu’ils étaient présents sur la côte. C’est un organisme paramilitaire présent dans presque tous les villages. Ils sont là pour la sécurité sur la basse côte ils sont plus actifs en hiver.

Nourriture : Sur le SS Nordik Express la nourriture est excellente. Mon épouse et moi aimons le poisson. Croyez le ou non, nous avons eu du poisson à chaque repas, midi et soir, sans jamais manger deux fois la même sorte de poisson. Faut le faire!

 

Robert Landry ( jmr1a_37@yahoo.ca )