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Une petite histoire
de la série...
Des années plus tard, alors que je me destinais à une carrière dans la fonction publique, la Radio m’a une nouvelle fois fait signe. C’était en 1986. Bien que travaillant assidument à mon bureau, (j’étais un fonctionnaire détaché de l’Administration), j’avais le temps tous les jours d’écouter la radio et je suivais la série « Salutas » de Jean-Pierre Chabrol, sur France-Inter. Puis un jour, je me suis décidé à passer de l’autre côté du poste radiophonique : j’ai écrit mon premier texte — une courte nouvelle spécialement pensée pour ce média — et je l’ai envoyée à mon présentateur favori. Surprise : par retour de courrier, il me répondit que mon projet était intéressant, et qu’il serait possible d’en faire une production, à condition d’y apporter quelques modifications. Suivant ses conseils, j’ai retravaillé mon texte, et trois semaines plus tard, il passa sur Inter. J’étais lancé. Je quittais mon travail et me rendis en Espagne où je rencontrais l’écrivain Dominique Aubier, en Andalousie. Ce fut une rencontre déterminante, car c’est auprès de cette auteur que j’ai appris réellement à… penser. Pendant mon séjour dans sa maison, j’écrivis un nouveau feuilleton radiophonique, l’histoire de la Conquête du Mexique, d’après la chronique originale de Bernal Diaz del Castillo, dont Dominique Aubier avait traduit le texte en Français. Cette série, réalisée par Jacques Taroni, est devenu au fil des années une pièce d’anthologie. Elle a été diffusée plusieurs fois par France-Culture. Ensuite, j’ai consacré (je devrais dire : valorisé) mon temps à publier les ouvrages de Dominique Aubier et simultanément, j’ai toujours continué à écrire pour les radios. Une pièce intitulée Entre Kadougli et Khartoum, pour la Radio SDR de Karlsruhe (Allemagne) qui m’a décerné son prix radiophonique. Une adaptation du roman d’Alejo Carpentier Le Partage des Eaux… Puis un jour d’inspiration, me souvenant de mon amie Rosalud de la Rosa, originaire des Philippines, j’ai fait une recherche sur son pays. J’appris que ces îles furent découvertes par Magellan. Je me mis à lire quantité d’ouvrages sur ce navigateur et c’est ainsi que j’ai été harponné : le sujet s’est imposé par lui-même, par fidélité à une amitié. Magellan, le Premier tour du Monde Pour concevoir cette création radiophonique, je suis parti de la chronique originale de l’Italien Antonio Pigafetta qui accompagna Magellan dans périple. Il en fut l’un des seuls survivants. Il fallait également explorer le contexte historique de ce début du XVIème siècle, comprendre les enjeux poiltiques, stratégiques. Et surtout, pénétrer les mentalités des hommes de cette époque. Cela m’a pris plusieurs années, le temps de s’imprégner, de comprendre… Dans ce travail, j’ai fait appel à mon ami Edoardo Flaccomio, professeur à Bari en Italie. Poète (prix de la Poésie de la Ville de Bergamo), Edoardo est un linguiste exceptionnel. Il a veillé à recomposer le texte italien d’origine, à éclairicir les énigmes du langage archaïque médiéval de Pigafetta… Et puis, dans la série, Edoardo a inséré des poèmes dont il est l’auteur, et qui portent sur l’épopée de Magellan. Ensuite, une fois le scénario écrit, les dialogues composés, il fallait passer à la phase de réalisation. Là, cela se compliquait, car il fallait prévoir 38 comédiens ! J’ai présenté le projet à Radio-France… qui a jeté l’éponge, ne pouvant assumer une création de cette envergure. Alors je me suis décidé à produire moi-même la série. Et d’auteur je suis devenu producteur. J’ai confié la réalisation à un artiste : Olivier Verger. Il a pris l’affaire à cœur. Nous avons acheté le matériel d’enregistrement, et vogue la galère ! Le tout premier artiste ayant répondu favorablement a été Frédéric THOMAS, artiste lyrique au célèbre cabaret Le Lapin Agile, sur la butte Montmartre à Paris. Il a immédiatement accepté d’interpréter le rôle du navigateur Antonio Pigafetta, le chroniqueur. C’était la voix idéale pour conter une telle aventure, une voix chaude, virile, généreuse. Ensuite, ce fut le tour du comédien Nicolas Dégremont, qui accepta de prêter gracieusement sa voix énergique pour interpréter Magellan. Mais il nous fallait encore tous les autres personnages ! Là, je dois remercier Christine Lacomble et sa troupe de comédiens amateurs de L’Almendra à Rouen, qui est venue à notre secours pour les rôles les plus difficiles, dont celui de Juan de Cartagena, qui fut confié à l’excellent Eric Monplay. D’autres comédiens amateurs ont rejoint l’équipage, dont plusieurs habitants de Damville (en Normandie) pour qui c’était une première. Tous (professionnels y compris) ont accepté de participer bénévolement à l’aventure. Le texte lui-même a été conçu à partir des documents originaux de l’époque, à savoir la chronique d’Antonio Pigafetta et les lettres de Magellan. Ainsi que des documents des archives royales d’Espagne. J’ai inserré plusieurs passages en langue italienne qu’Edoardo Flaccomio a retravaillées, car le langage du navigateur Pigafetta était truffé d’expressions archaïques du XVIème siècle et de dialecte vénitien… mêlé d’Espagnol et de Tagalog. Ensuite, en étudiant de près les textes, je me suis aperçu que le véritable “premier” homme ayant fait le tour du monde n’était pas Magellan, comme on le croit souvent, mais son domestique, Enrique, de son vrai nom Panglima Awan, qu’il avait “acheté” aux Indes dans sa jeunesse. Magellan l’emmena avec lui au Portugal puis en Espagne et repartit avec lui pour son grand voyage. Panglima était originaire de l’île de Cebu aux Philippines, et revenant dans ses îles avec Magellan (qui y mourut), il est de toute évidence le “premier” à avoir fait le Tour, ce tour qui se ferme non pas en Europe, mais à Cebu, au Philippines. L’ensemble de la série a été conçu selon des critères qualitatifs extrêmes. L’écriture de ce projet et sa réalisation se sont faites en respect des critères que j’ai appris auprès de l’écrivain Mme Dominique Aubier, sans l’inspiration de qui cette création n’aurait pas été pensable. Vous l’aurez compris : je recommande chaleureusement la lecture de ses livres et notemment La Face cachée du Cerveau. Ce que je souhaite, c’est qu’à l’image de ces navigateurs, nous dotions nos esprits d’une autre manière de penser la vie, que nos yeux s’ouvrent sur la réalité merveilleuse. Dominique Blumenstihl-Roth DBR-Radio, Créations radiophoniques BP 16 27 240 DAMVILLE, Normandie, France
http://www.magellan-magalhaes.com
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de diffusion: Archives de "Magellan, le premier tour du monde" Il nous fait plaisir de mettre à votre disposition les épisodes de la série pour écoute en ligne! Pour écouter une émission, utilisez les lecteurs intégrés dans cette page. Si vous ne voyez pas le bouton vert, c'est qu'il vous faut télécharger Flash Player.
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